J'ai tué la princesse

Je me suis remise à écrire ces derniers temps. Voici, un de mes textes, si vous avez le temps et le courage de le lire, j'aimerais que vous me donniez des avis.

J’ai tué la princesse !

Il était une fois, dans un pays lointain et magique, une princesse rejoignait son château dans son carrosse. Elle avait laissé sa pantoufle au prince pour qu’il la retrouve. Euphorique, elle rêvait à un futur plein de « je t’aime », de « veux-tu m’épouser », de « oui, je le veux », de « je suis enceinte »… toutes ces paroles hantaient sa tête, et toutes ces questions rêveuses : « Que va-t-il se passer ? Pourquoi ne m’a-t-il pas invité à rester ? Va-t-il me retrouver ? Est-ce le bon ? ». Elle a envie d’y croire. Elle imagine leur vie, leur maison, leurs enfants ! Tout serait différent parce que lui, il n’est pas comme les autres.

Nous sommes toutes des princesses ! Nous rêvons de prince, de pommes empoisonnées, de quenouille, de soulier en verre, de fées bienveillantes… mais surtout de fins heureuses ! C’est notre moteur, ce qui nous fait nous lever le matin, passer des heures dans la salle de bain. C’est ce qui anime nos jours et nos nuits.

J’ai tué la princesse. Suis-je un monstre pour autant ? J’ai arrêté de rêver, ou du moins je ne me l’autorise plus. A quoi bon être toujours déçue ? À quoi bon continuer à y croire encore et encore ? Je n’ai plus la force ! Dans un ultime effort, j’ai renoncé.

Et maintenant, toutes ces mièvreries, tous ces rêves de princesses m’insupportent. Je suis comme une ancienne fumeuse entourée de fumeurs, de cigarettes et de fumée. Un mélange de dégoût et d’envie. Toutes ces princesses, dans leur costume de bal, avec leur voile et leurs bijoux, je ne peux plus les voir ! Je veux tuer leurs princesses ! Voilà pourquoi je suis un monstre ! Je leur jette la réalité à la figure comme de la boue sur leur visage ! « Tu perds ton temps princesse ! Qu’attends-tu ? Être déçu une fois de plus ? Et recommencer, exactement la même histoire ? Pour le simple plaisir d’y croire ? Les crapauds sont des salauds !»

Pleines de candeur, elles me répondent « mais si tu n’espères rien, tu n’auras rien ! ».

J’ai bien mieux que des rêves ! Je les ai elles, ce sont mes princesses ! Je déchire leur robe, j’arrache leurs bijoux, je dénoue leurs cheveux ! « Regarde-toi dans un miroir ! Est-ce si dur ?

Pourtant, tu es si belle. Sans paillettes et sans vernie. Juste toi, nue. Et moi, je t’aime comme ça ! » Voilà mon espoir ! Il est là, dans le présent ! Avec toi, maintenant.

La princesse est morte. Je l’ai tuée. Je ne suis même pas désolée.

Comments

[Zitoune]

tu me fais flipper de plus en plus, Caro...
ceci dit, y a une bonne idée derrière tout ça: tu devrais écrire une nouvelle intitulée "j'ai tué la princesse" où c'est un conte de fée avec une priincesse et tout, et puis elle meurt à la fin, et le narrateur dit "j'ai tué la princesse"
ça sera la même idée que ce texte, en moins violent quand même...

au fait, vérifie les fautes d'orthographe et de syntaxe