Amis du cinéma bonsoiiiiiir!

Aujourd'hui est un grand jour, car ce soir j'inaugure la rubrique "chroniques du dimanche soir". En effet, tous les dimanches soirs, mon frère et moi, nous allons à l'UGC de la défense, munis de notre carte UGC illimité à 2 (environ 35 euros par mois, une corte UGC illimité solo c'est 20 euros par mois pour ceux que ça intéresse). Vu que la carte est à mon nom, je peux aller au cinéma toute seule, et il m'arrive donc de voir un, deux voir trois films par semaine! Et j'ai envie d'en parler! Je ferai ici une critique absolument subjective et personnelle des films que je suis allée voir.

On va commencer avec plusieurs films (qui sont toujours en salle):

Nous sommes allés voir ce film, il y a trois semaines (c'était ça ou Astérix et Obélix) et ce film était pas mal du tout.
Le synopsis (je prends celui d'allociné):

Une équipe de reportage suit Katy, productrice télé aux dents longues, qui décide de lancer une nouvelle émission de télé-réalité qui fera exploser les scores d'audience. Les candidats de cette émission au concept révolutionnaire vont s'affronter en direct à la roulette russe pour gagner 5 millions de dollars.

C'est un film sans prétention qui vous tient par les tripes jusqu'au bout. On est vraiment plongé dans cet univers impitoyable et manipulateur de la télé réalité et c'est vraiment réussit. Si vous avez l'occasion, allez le voir; sinon vous pouvez attendre qu'il passe à la télé.

Ca vaut même pas la peine que je fasse un résumé, le synopsis (qui d'ailleur tient sur un ticket de métro) n'est qu'un prétexte à un déchainement de violence gore et crue! En gros, il s'agit d'une mission de sauvetage qui vire au bain sang. Mr Stalone dit qu'il n'a pas fait un film prônant la violence mais un film pour dégoûter de la violence et c'est très réussit. Un simple exemple technique: d'habitude quand un gars explose sur une mine, on voit juste une grosse explosion, mais là, on voit carrément le corps se démembrer et la chair s'éparpiller! Heureusement, le film est court (1h20 je crois) parce que je suis sortie en ayant envie de vomir!!!
De plus, ce film mérite le détour rien que pour le public, il faudrait mener une enquête sociologique sur le public de Rambo, c'est vraiment très enrichissant. Je suis allée voir ce film avec mon pote Alexandre (mais oui vous savez celui de Bordeaux ^^) et nous avons eu droit à une réflexion et un débat  philosophique sur la réalité, la vérité et la fiction par un groupe d'hommes qui sentait fort le mauvais alcool...

Pas besoin que je parle du synopsis, tout est montré sur l'affiche! J'avais quelques rétiscences, car je fais partie du public enfluençable qui a peur de tout!  Je n'ai pas été déçue (j'ai eu maint fois l'occasion de me recroqueviller sur mon siège en fermant les yeux et en me bouchant les oreilles!). C'est un film à voir, on en a pour son argent! on est secoué du début à la fin (j'avais parfois l'impression de sentir la terre trembler comme dans les attractions du Futuroscope). On s'attache quand même un peu aux personnages qui ne savent rien de ce qui se passe. On est tout autant perdu qu'eux et au final on ne sait pas d'où vient cette bestiole et s'ils ont réussit à la dégommer ou non. J'ai vraiment beaucoup aimé mais maintenant j'ai peur quand j'entends de l'orage.... "et si c'était une énorme grosse bête qui détruisait la Défense (le little Manhattan de Paris ^^)"

Et pour finir, oui enfin, si tu es toujours en train de me lire, tu es soit un super ami, soit quelqu'un qui a du temps à perdre ^^

Alors, on en a parlé comme du film évènement, la comédie à voir, l'actrice à aduler, etc... On ne s'attendait pas à un grand film, juste une bonne comédie qui nous fasse passer un bon moment.... et on a été déçu!!!! deux critiques: de 1, tout est beaucoup trop exagéré et caricatural (vous me direz il faut que ce soit caricatural pour être drôle mais là c'est trop!). Pour un film présenté comme "atypique" et "anticonformiste", on nage en permanence dans le cliché! De 2, on a l'impression que le scénariste a choisit délibérément de prendre les mauvaises options. Je m'explique: l'idée de base est pas mal et même prometteuse mais quand le scénariste doit faire au choix sur le déroulement de l'histoire (l'héroïnne va-t-elle faire ceci ou cela, le hasard va-t-il faire ceci ou cela), il a toujours plusieurs options et on l'impression qu'il choisit toujours la plus mauvaise, la plus mièvre, la plus "cinéma bien pensant américain"....

Encore un fois, il s'agit de mon avis personnel et subjectif, et je serai ravie d'en débattre avec qui le veut bien ^^, merci d'avoir lu jusque là! Et, ne t'en fais pas, la semaine prochaine ce sera plus court (un seul film, sans doute Paris)

Comments

[Pierre]

R… Rocky Rambo ? XD
Il viennent de passer la bande annonce de Paris à la télé, j'ai bien envie d'aller le voir.

[douglas]

Bah merde moi je suis perdu dans tout ça faut vraiment que j'aille le voir....

Sinon pour le père à Rambo (mais quel lourdingue celui là) J'ai oublié Raymond aussi qui lui irais comme un gant!

[Pierre]

Tu as raison, tout dépend de ta vision du monde. Toi, tu n'envisage absolument pas un environnement comme celui-là. Moi au contraire, ça me paraît plausible et sympa. ^^

Ce n'est pas parce que tu trouves que Bleek est un mollusque qu'il n'est que ça. Il lui plaît à elle, et sûrement pour plus que ce que l'on voit. La grande majorité des films sont conditionnés pour qu'on s'identifie à un personnage, qu'on s'approprie les sentiments des autres. Souvent par des personnalités lisses, en accord avec des conventions véhiculées par les médias. Ici, on ne peut pas, et il faut concevoir de ne pas partager les idées des personnages, comme c'est ton cas, sans que cela bloque l'appréciation. Comprendre, accepter, sans forcément adhérer.

Mais c'est vrai que Bleek paraît un peu léger. Le message que veut faire passer l'auteur, c'est que l'une de ses principales qualités est de l'aimer en toutes circonstances. Évidemment, si on suppose que ce sont de vraies personnes, ça ne doit pas se résumer à ça. Mais de toute façon on ne dépeint pas une personne complètement en un film. Alors autant s'intéresser à ce qui nous sert pour l'histoire. Il est une sorte de Charles Bovary. La différence est qu'ici la fille le remarque (avec un peu d'aide). C'est marrant comme tu rejettes les associaux typiques, en étant une toi-même. :P

Je te parle de Juno et son père, tu me parles de Garner et son mari… C'est vrai que ce ne sont pas les meilleurs, jeu ou personnage. Cependant, le mec paraît tellement plat au début, ça renforce l'intérêt quand on découvre ses goûts musicaux et cinématographiques. Cela dit, il finit comme il a commencé. Ces deux-là ne sont au final que du décor pour le reste. Mais avoue que Bleek est un mollusque très naturel. :D

Je ne comprends pas ce que tu entends par "pathétique" avec l'avortement. J'ai vu ça au contraire comme une absence total de sentiment, soit l'inverse du traitement habituel du sujet. Cette scène a un côté plus pragmatique : elle évite un passage qui lui a paru sur la forme, et qui est toujours sur le fond, particulièrement sinistre. C'est une caractéristique majeure du perso : elle préfère expérimenter quelque chose de réputé bon, beau, bénéfique, bref, globalement positif et éviter toute source de malaise. Faisant peu de cas du regard des autres, la grossesse ne lui fait pas peur, c'est juste une expérience !

Tu t'emballes sur la relation avec l'ex-futur-père. Pourquoi faudrait-il tomber dans le cliché de la relation amoureuse ?

Little Miss Sunshine fait partie des 1001 fims que je dois voir avant de mourir. ^^

Merci pour ta réponse. =)

[Krö]

@Douglas: je dirais R pour Ronald, ou Roger (c'est encore mieux)^^

@Pierre: je crois que ça ne sert à rien de débattre pour savoir si les personnages sont atypiques ou non, je crois que l'on n'a pas la même vision du monde... ou on ne doit pas cotoyer les mêmes personnes parce que moi je n'ai encore jamais rencontré des gens aussi extrêmes dans leur manière de parler ou de se fringuer... Par exemple: l'image des mecs en jaune et rouge qui courrent comme leitmotiv, c'est pas mal comme idée mais ils en abusent! et le langage imagé et drôle de Juno c'est marrant au début mais c'est trop!

Ce que je trouve mièvre dans cette histoire c'est sa relation avec Vanessa (surtout la scène où on voit Vanessa qui joue avec une petite fille au centre commercial) et avec Bleek (on comprend vraiment pas pourquoi d'un coup, elle se rend compte que c'est l'homme de sa vie alors que le réalisateur fait tout pour nous le présenter comme un mollusque). Je trouve ça gnangnan mais bon ça je suis consciente que c'est un de mes travers d'associale qui ressort.

Je trouve qu'il y avait un peu trop de musique et je l'ai trouvé parfois pénible... mais comme on dit ... "les goûts et les couleurs..."

La qualité des acteurs... s'il te plait, Garner est nulle et son mari pareil! bon Juno n'est pas mal mais bon... C'est vrai que le père est très chouette.

Pour ce qui est des mauvaises options: je trouve que par exemple le moment où elle refuse de se faire avorter est très maladroit, avec ces histoires d'ongles, c'est pathétique!
Et aussi le truc qui m'a pas mal gêné c'est qu'ils ont passé pas mal de temps à dévelloper le relation presque incestueuse du mari de Vanessa et de Juno pour au final créer une déception qui n'est pas vraiment une réussite...

Je crois que le problème c'est qu'ils ont voulu détruire un cadre de la comédie bien pensante américaine et pour cela ils se sont enfermés dans un autre cadre celui de la caricature excessive et fatigante. On veut comparer ce film avec Little Miss Sunshine mais il ne lui arrive pas à la cheville: l'humour est léger, les personnages sont attachants et vrais, on ne tombe pas dans la caricature facile.

Je pense que quand tu va voir un film, soit tu es dedans et tu y "crois" du début à la fin, soit tu passes à côté...
ba là je suis passée complètement à côté ^^

[Pierre]

C'est parti pour le débat ! ^^

Eh bien moi, Juno, j'ai adoré. les personnages sont complètement atypiques. Non pas qu'on ne croiserait nulle part de telles personnes, bien au contraire. Non, ils sont justement très vrais et c'est ça qui fait la différence avec les comédies américaines "classiques". Des personnes qui ne font pas partie d'un groupe, mais qui ne sont pas exclus, qui ne mâchent pas leurs mots mais qui ne cherchent pas le conflit, qui ne dramatisent pas tout mais qui sont subtilement humains. Des anti-héros qui ne sont pas des loosers et qui sont capable de faire apparaître leurs qualités sans que ce soit la Révelation du film (notez le R), obtenue au travers de la terrrrible épreuve à laquelle ils sont confrontés.
J'aimerais que tu m'explique ce que tu trouves mièvre dans cette histoire. Là, je ne vois pas. Et quelles sont ces "mauvaises" options ? Aurais-tu préféré qu'elle se batte pour jouer un rôle qu'elle ne peut assumer ? Dans ce cas, ça aurait été justement très américain et très "bien pensant".
La bande son ne fait ni dans le symphonique, ni dans le commercial. Ce sont principalement de vieux morceaux à la gratte, le genre de truc qu'on écoute pour se détendre et passer un bon moment, sans prise de tête, ce qui pour moi représente parfaitement ce film.
On a un casting "indépendant", sans grosse pointure, mais de qualité. Les acteurs se fondent parfaitement dans leur rôle. Juno paraît très naturelle pour un rôle aussi "ample". On voit beaucoup de jolies débutantes dans les films américains, mais très peu savent jouer juste. Mon second coup de cœur va au père McGraff, simplement excellent ! :D On peut s'en souvenir pour son rôle de rédac' chef dans Spiderman.
Il y a très peu de films d'où je sors complètement satisfait d'avoir payé mon billet et Juno en fait partie. (Bon, sauf que moi aussi j'ai la carte UGC illimité, mais l'idée est là.)